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En SEO, les sites cherchant à s’adresser au moteur de recherche davantage qu’à l’internaute sont ciblés. Le cas des pages satellites est clairement concerné mais celui des sites satellites est plus flou : plus difficiles à mettre en place dans un but de visibilité, la plupart des situations sont courantes et tolérées dans l’écosystème naturel de Google.

Guidelines officielles de Google

La documentation de Google désigne les abus les plus évidents et clairement inutiles pour l’internaute :

“Les satellites sont des pages ou des sites créés pour un classement optimal dans les résultats de recherche en réponse à des requêtes spécifiques.

Les satellites nuisent aux internautes, car ils peuvent entraîner l’affichage de nombreuses pages similaires dans les résultats de recherche.

Ainsi, en cliquant sur chaque résultat, l’internaute est toujours redirigé vers la même destination. Les satellites peuvent également conduire les internautes vers des pages intermédiaires qui ne sont pas aussi utiles que la destination finale.

Voici quelques exemples de satellites :

  • Plusieurs pages ou noms de domaine qui ciblent des régions ou des villes spécifiques, et qui canalisent les internautes vers une seule page
  • Pages générées pour canaliser les internautes vers la partie utilisable ou pertinente de votre site
  • Pages sensiblement similaires qui sont plus proches des résultats de recherche qu’une arborescence clairement définie et facile à parcourir”

Pages satellites

Etude de cas : site abusant de pages satellites

Le site produit le même schéma pour des requêtes locales : la page d’accueil est dupliquée autant de fois qu’il y a de villes à cibler par les requêtes “imprimerie + [ville]”, sans réel service local puisque la société n’a aucune implantation physique. La grande majorité du site était donc composé de ce type de pages.

Les pages créées n’ont aucune valeur ajoutée pour l’internaute, en plus d’être mensongères.

On est donc dans un cas de pages satellites comme défini par Google :

  • “pages créés pour un classement optimal dans les résultats de recherche en réponse à des requêtes spécifiques”
  • “…nuisent aux internautes, car ils peuvent entraîner l’affichage de nombreuses pages similaires dans les résultats de recherche.”

Ce type d’abus flagrant a été traité par Google depuis 2012 par des mises à jour successives de son algorithme, dites filtres “Panda”, s’attaquant à la qualité des sites web.

La visibilité naturelle du site concerné a décliné continuellement en 2012-2013 au moment des déploiements de ces mises à jour. La perte concerne principalement les positionnements obtenus par ces pages satellites.

Ces critères de qualité sont désormais partie intégrante de l’algorithme : un site suivant ces pratiques ne sera simplement jamais performant dans les résultats naturels de Google.

Les landing pages sont-elles des pages satellites ?

La logique des campagnes publicitaires en ligne amène les sites à créer des “pages d’atterrissage” pour leurs annonces, hors de la structure du site mais souvent sans intention de positionnement en SEO. Bien que ces pages soient par définition satellites, le risque est négligeable tant que les proportions sont raisonnables.

La mise en œuvre intelligente de cette pratique est par contre courante et efficace en SEO : des sites e-commerce créent ainsi des pages dédiées pour dépasser les capacités de leurs listings produits tout en permettant un accès facile à ces pages par les visiteurs du site. On peut ainsi aboutir à des pages complètes comportant du contenu informationnel utile ainsi qu’une sélection de produits pertinente, donc une synergie entre SEA et SEO. La page est donc optimisée pour les moteurs de recherche quant à sa requête visée et qualitative pour l’internaute.

Exemple chez Air France, sur la requête “vol Paris – New York”

Sites satellites

Une société peut être propriétaire d’un réseau de sites mais les exploiter de plusieurs manières :

Sites ciblés pour des requêtes spécifiques

Dans des secteurs très concurrentiels aux acteurs dynamiques en SEO, on trouve facilement des sites qui semblent peu naturels. Ainsi dans les services de type électricité / gaz / eau / assurances on trouve des sites dont :

  • l’optimisation des pages est poussée au maximum au détriment de l’aspect visuel (inversement à un site de marque) : CTA, éléments de réassurance, informations factuelles et chiffrées…
  • les modèles de pages sont très proches d’autres sites positionnés sur la requête
  • la société / marque propriétaire est la même, et clairement identifiée

Par exemple sur la requête “EDF Paris”, on trouve ces deux sites appartenant à la même société en 1ère page des résultats :

Bien que ces pratiques semblent douteuses :

  • les pages positionnées sont informatives
  • les sites sont riches en contenu informatif et unique à chacun

  • les sites sont autonomes dans leur parcours client (service téléphonique plutôt qu’un tunnel de conversion)

Le service rendu aux yeux de Google est donc suffisant, malgré le peu d’intérêt objectif de servir ces informations plusieurs fois. Ce type de site est adapté à ce type de requêtes et jugé davantage pertinent que d’autres modèles (par exemple des sites de marques au services plus généralistes).

Sites informatifs de marques

La majorité des sites web à vocation commerciale doublent leur site marchand d’un blog. D’un point de vue SEO, ces sites de contenu informatif servent à cibler des requêtes informationnelles dans leur univers, mais que le site principal ne peut pas adresser (guides d’achat, tendances du secteur). La finalité est naturellement d’amener le lecteur vers le site marchand.

Ces sites sont autonomes, en sous-domaines ou en domaines indépendants, mais renvoient vers le site principal pour le parcours client.

Exemples :

  • Site indépendant : Blog de CDiscount Voyages
  • Sous-domaine : Blog de Lydia

Sites de marques indépendantes

Une société propriétaire de plusieurs marques peut-elle s’en servir pour capter davantage de visibilité, aboutissant sur un même site final ?

Ce modèle n’est jamais dénoncé par Google dans ses bonnes pratiques. Il est courant dans des secteurs comme les médias (réseaux de publications liées entre elles) mais moins facile à identifier dans des sites marchands.

On trouve cette logique pour la société Décathlon, créateur de marques autonomes. La marque Kalenji propose des articles de running. Elle dispose de son site autonome, riche en contenu et donc en valeur ajoutée pour l’internaute. Ce site ne propose pas de catalogue produit en soi : il renvoie directement vers le site principal decathlon.fr.

Malgré ce fonctionnement, ce site est performant en SEO et confère une double visibilité à la société Décathlon sur des requêtes transactionnelles fortes.

Dans un fonctionnement commercial différent, on peut penser aux filiales de sociétés de voyage disposant d’un site autonome mais dont le tunnel de conversion amène à un site différent. Ainsi, le site TGV Lyria ne dispose pas d’un système de réservation propre, mais renvoie vers le site OUI SNCF.

Les sites satellites sont-ils risqués ?

Les consignes de Google soulignent le service rendu à l’internaute par un site, plutôt que des modèles économiques à proscrire. Quels que soient les dispositions prises par les sociétés pour faire graviter des sites secondaires (donc satellites) autour d’un site principal, si le service rendu à l’internaute par ces sites est présent, Google semble très tolérant. Le fait que les sites satellites représentent des marques identifiées et réelles assure une sécurité supplémentaire.

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